La Torah dit (Parachat CHELAH’ LEKHA 13-32 et 33) : « Les explorateurs émirent des propos calomnieux sur le pays qu’ils avaient exploré en disant aux Béné Israël : la terre que nous avons parcourue pour l’explorer est un pays qui dévore ses habitants, quant au peuple que nous avons vu ce sont tous des gens de haute taille (des géants). Nous avons vu les Nefilim [fils de géants], nous étions à nos propres yeux comme des sauterelles, et ainsi étions-nous à leurs yeux ». C’est précisément au sujet de cette partie de leur rapport que la Torah déclare que les explorateurs émirent des propos calomnieux. La question se pose : en quoi leur rapport était-il calomnieux ? Ont-ils véritablement décrit ce qu’ils ont vu, c’est-à-dire « une terre qui dévore ses habitants » ? Rachi explique que les explorateurs ont affirmé : ‘en tout endroit où nous passâmes, nous avons rencontré des hommes qui enterraient leur mort.’ Or c’est précisément pour le bien des explorateurs que Hakadoch Baroukh’ Hou avait fait organiser que les habitants du pays soient occupés par leur deuil et soient totalement affairés. Ainsi, ils ne pouvaient pas porter attention à la présence des explorateurs ! La Torah qualifie de calomnie ce manque de Emounah de la part des explorateurs, parce qu’ils n’ont pas su interpréter de manière positive et juste des évènements qui n’étaient qu’apparemment négatifs ! Les explorateurs ont manqué de Emounah : ils se sont arrêtés sur ce qu’ils voyaient, plutôt que de comprendre et de se dire : ‘Baroukh’ Hachem ! les habitants du pays sont préoccupés par leur deuil, et cela nous permet de passer inaperçus.’ De plus, les explorateurs déclarent aussi : « nous avons vu des gens de haute taille, des géants ». Or c’est bien là la preuve que cette terre produit des hommes forts en bonne santé ! Ils auraient dû présenter de manière positive ce point précis. Ensuite, ils ajoutent : « nous étions à leurs yeux comme des sauterelles », c’est-à-dire inoffensifs. Par conséquent, ils auraient dû dire que Hakadosh Baroukh’ Hou avait, là encore, fait que les explorateurs ne représentent pour eux aucun danger, et qu’ils continuent, par conséquent, de passer inaperçus ! Affirmer qu’à leurs propres yeux, les explorateurs étaient comme des sauterelles, c’est-à-dire déclarer leur impuissance à combattre constitue également un manque de Emounah ! Ce manque de Emounah repose ainsi sur l’incapacité de comprendre que la Providence divine est à l’œuvre dans tout ce qu’il se passe dans le monde et autour de nous. Cette incapacité est plus grave que la faute du veau d’or, laquelle a été pardonnée rapidement suite à l’intervention de Moshé Rabbénou. Mais il faudra quarante ans d’errance dans le désert pour expier la faute des explorateurs, parce qu’elle porte le manque de Emounah et la calomnie. Sachons être toujours positifs pour interpréter les évènements favorablement : Hachem dirige le monde pour notre bien.

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