Vin pour le kidouch

Chabat est rentré et Réouven se rend compte qu’il n’a pas de vin pour réciter le kidouch. Il se rend chez Chimon son voisin et lui demande s’il a du vin à lui prêter pour le kidouch. Chimon lui tend une bouteille de vin, ne parle pas de prix, tel que le stipule le Choulh’an Arouh’ O’’H 323-4. A la sortie de Chabat Réouven se rend chez Chimon pour lui rembourser la bouteille qui lui a prêté et lui donne 40 chekel. Chimon le remercie du remboursement mais lui dit que c’était une bouteille à 400 chekel. Réouven est surpris et rétorque à Chimon qu’il ne lui a pas demandé du vin de qualité mais du vin habituel pour faire le kidouch ! Chimon lui dit que sommes toutes il a profité de son vin cher et qu’il doit lui rembourser la totalité. Combien Réouven doit-il rembourser ?

Rav Yitsh’ak Zilberstein (Ah’at Chaalti volume 4 page 109) propose la réponse suivante : De toute évidence Réouven a bien stipulé qu’il voulait du vin pour le kidouch, son intention est claire il veut un vin ordinaire qu’on a l’habitude de consommer pour le kidouch. D’autant plus que Chimon aurait dû au moins avertir Réouven et lui dire qu’il s’git d’un vin de qualité, sans préciser le prix. Le Rama 246-17 écrit : si une personne dit à son ami ‘’viens manger avec moi partager mon piquenique’’ et qu’après le repas il demande un remboursement des courses effectuées, l’ami qui en a profité devra rembourser ce qu’il a consommé puisqu’il en a tiré profit.

Cependant le Mah’ané Efraïm précise que s’il lui a partagé des aliments chers que l’autre n’a pas spécialement l’habitude d’acheter il ne lui remboursera uniquement à hauteur de ses habitudes. Il en est de même pour notre question : Réouven qui a précisé qu’il veut du vin pour le kidouch, et n’a pas l’habitude de s’acheter du vin de grande qualité et si cher pour le kidouch ne devra pas rembourser les 400 chekel à Chimon, il paira la somme maximale qu’il aurait été prêt à dépenser pour acheter un vin.