Kiddouch de vendredi soir

Au traité Chabat 119B le Talmud nous enseigne que tout celui qui récite le kidouch le vendredi soir il devient l’associé de d’IEU dans la création du monde ! Le Maharcha explique : lorsqu’on récite le kidouch on témoigne que D’IEU a créé le monde, et puisque le monde a été créé par la parole divine ainsi en témoignant de cette création on en devient associé. Le Or Hah’aïm s’interroge : comment peut-on devenir associé à effet rétroactif, puisqu’au moment de la création l’homme n’était pas présent, donc D’IEU a créé le monde seul, en quoi réciter le kidouch fait de nous des associés rétroactivement ?

Il répond : en vérité D’IEU n’a créé le monde seulement pour six jours avec un Chabat, les six jours à venir dépendent du Chabat qu’on fait, par conséquent lorsqu’on fait Chabat on assure au monde sa continuité ! Lorsqu’on récite le kidouch on devient associé du monde qui arrive ! (C’est incroyable, d’après cela on ne récite pas le kidouch pour le monde qui a été créé dans le passé, mais pour le monde qui arrive !) Rav Gamliel Rabinovitch (Pardess Yossef Chabat page 43) s’exclame donc : quelle émotion doit nous élancer pour se rendre compte qu’on est les associés de D’IEU dans le monde, n’est-ce pas quelque chose d’incroyable et grandiose !

Nous devons réciter le kidouch lentement et avec une grande concentration pour vibrer pleinement. Selon le Sfat Emet cette association s’exprime par le fait que le but de la création est de reconnaître le Créateur, c’est ce que nous prononçons dans le kidouch. Rav Elh’anan Rabinovitch fait une remarque intéressante : puisque nous sommes associés à D’IEU dans la création nous devons comprendre l’enjeu de l’association. Dans cet état chaque membre formant l’association a le droit de dire à son associé ce qui le chagrine, et l’autre associé doit tout faire pour gommerle souci de son associé, par conséquent par le mérite de notre confirmation de notre association avec D’IEU on est à même de lui adresser nos soucis et D’IEU les effacera !

Douce réprimande

 Rav Aryé Léwin avait pour habitude de traverser tous les vendredis après-midi le marché de Mah’ané Yéhouda à Yérouchalaïm, son passage rappelait aux commerçants qu’il était bientôt l’heure de fermer leur boutique avant Chabat. Un vendredi il constata qu’un magasin était encore rempli de clients et que le commerçant n’avait pas pour projet de fermer avant Chabat.

Il rentra dans la boutique, s’assoit dans un coin et contempla la boutique. Au bout de quelques instants le commerçant s’approche du Rav et lui demande s’il peut l’aider. Non, lui répondit le Rav, je voulais juste te dire quelque chose : je suis assis là et constate ta réussite, je veux te dire la vérité, je ne sais pas si à ta place j’aurais pu surmonter l’épreuve de fermer mon commerce pour Chabat, je te comprends à cent pour cent, ce n’est pas évident !

Après avoir tenu ses propos le Rav se leva embrassa le commerçant sur le front et quitta la boutique. A la sortie de Chabat le commerçant se rendit chez Rav Aryé Léwin et lui dit : Cher Rav je voulais vous dire que j’ai fermé mon commerce Chabat et je ne l’ouvrirais plus pendant Chabat jusqu’à la fin de mes jours. Le Rav l’interrogea : comment as-tu réussi à surmonter l’épreuve ?! Je vis vous dire, lui dit l’homme, j’ai réussi car vous êtes le premier homme qui dit me comprendre. Vous n’avez pas crié et ne m’avez pas mis mal à l’aise. Vous avez exprimé votre profonde émotion et avez compris ma situation, c’est précisément parce que vous avez dit me comprendre dans cette difficulté que j’ai réussi à fermer mon commerce ! Cette histoire nous montre comment une douce réprimande permet au fauteur de corriger son erreur. Il nous faut beaucoup de sagesse et de patience pour sensibiliser les fauteurs à fermer leur boutique pour Chabat. C’est la finesse du Rav qui a permis au commerçant de fermer sa boutique Chabat !

Prier pour le Chabat d’après le Gaon Rav Guershon Edelstein (Darké Hah’izouk Tsibour page 304)

Avons-nous besoin de parler tant du Chabat ?! Tout le monde connaît son importance. Chabat est tel le monde à venir – olam haba (Bérah’ot 57B). Le jour de Chabat l’homme est investi d’une âme supplémentaire – néchama yétéra (Bétsa 16A). Le rayonnement du visage de l’homme est différent le jour de Chabat par rapport aux autres jours de la semaine – méor panim (Béréchit Raba 11-2). Si Israël gardaient deux Chabat selon la Halah’a ils seraient immédiatement libérés – guéoula (Chabat 118B).

Yérouchalaïm a été détruite seulement parce ses habitants profanaient le Chabat (Chabat 119B). La profanation du Chabat détruit Yérouchalaïm, mais le respect du Chabat nous apporte la Guéoula ! Tout celui qui garde Chabat selon la Halah’a voit toutes ses fautes effacées, même s’il commettait l’idolâtrie ! (Chabat 118B). Garder Chabat dans toute sa sainteté.

Nous savons que la meilleure protection dont nous pouvons bénéficier est de garde Chabat. Nous nécessitons grandement la miséricorde divine, nous sommes tel un agneau entouré de soixante-dix loups (Ester Raba 10-11). Tous les peuples nous haïssent, Esav a de l’animosité envers Yaakov (Sifri Béhaalotéh’a). L’existence d’Israël dans le monde est de l’ordre du miracle ! Le H’ovot Halévavot (Béh’ina 5) et Rav Yaakov Amdin (Sidour bet Yaakov) nous invitent à ouvrir les yeux pour constater les miracles manifestes qui assurent le maintien d’Israël. La seule chose efficace que nous détenons est de prier à D’IEU pour nos frères éloignés qui ignorent ce qu’est Chabat, son bonheur et son délice. Je suis sûr que si nous prions avec tout notre cœur investi dans la bénédiction de ‘’hachivénou-fais nous revenir’’ et que mettons toute notre concentration sur cette bénédiction il est certain que notre prière serait agréée par D’IEU, ainsi nous connaîtrions la délivrance très prochainement !

On doit être peiné de constater que tant de juifs sont éloignés de la Tora et du Chabat. (Il est de toute évidence qu’on ne peut pas rester insensible face à cette situation du non-respect de Chabat, on ne peut pas se dire que c’et comme ça et qu’il n’y a rien à faire. Mais que faire ? Prier pour Chabat, c’est une idée immense que le Rav propose. Il est une évidence que Chabat représente la base du peuple juif, tel que le Rav l’a succinctement démontré au début de son discours, et pourtant il y a encore trop de juifs qui sont loin du Chabat. Poursuivons notre projet, pour ma part à travers le Oneg Chabat, est déjà 217 parutions grâce à D’IEU, mais ce n’est pas assez, il y a tellement à faire. Agissons pour le bien être d’Israël qui a tant besoin de miracles et de miséricorde divine pour exister. La prière est le conseil donné par le Rav !)

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