La dimension d’avant la faute – D’après Rav H’aïm Cohen  Talelei H’aïm Chémot page 417

La source des interdits de Chabat est tirée de la construction que le Béné Israël ont érigé dans le désert. Tout acte nécessaire pour bâtir le sanctuaire est interdit e jour de Chabat. Par conséquent la construction du sanctuaire ne repousse pas le Chabat. Nous devons comprendre : pourquoi la construction sacrée ne repousse pas Chabat ? Et, pourquoi les lois du Chabat on les apprend précisément du sanctuaire ?

Pour répondre à ces questions nous devons comprendre le sens du mot ‘’mélah’a’’ (qu’on traduit vulgairement : un travail, ce sont tous les actes interdits de réaliser le jour de Chabat). Le Talmud au traité Chabat définit le sens de ce mot et ce qu’il contient. Certains gestes interdits Chabat nécessitent un effort physique mais d’autres n’ont rien d’épuisant, comme trier et enlever une saleté de son assiette – ‘’borer’’.

Au traité Kidouchin 82B le Talmud nous dit que s’il n’y avait pas eu la faute de Adam nous n’aurions pas besoin de faire de ‘’mélah’a’’. Effectivement Rabi Chimon ben Elazar enseigne : as-tu déjà vu un animal ou un oiseau réaliser un travail, et pourtant ils se nourrissent sans souffrance, or ceux-ci ont été créé pour me servir, alors que moi (l’homme) j’ai été créé pour servir mon Créateur, il aurait été logique que je trouve ma subsistance sans fournir d’efforts ?! Mais voilà que j’ai abîmé mon comportement et donc abîmé ma subsistance !

La ‘’mélah’a’’ ‘est la conséquence de la faute, par elle l’homme doit corriger le monde et le ramener à son état d’avant la faute. Après la faute la terre produit des éléments qui ne peuvent être consommer seulement si l’homme les rend apte à la consommation, alors qu’avant la faute la terre produisait des produits finis. Par exemple, pour réaliser du pain il est nécessaire de faire dix ‘’mélah’ot’’ : semer, labourer, moissonner, ramasser les gerbes, écraser le blé, vanner la récolte, trier, moudre, tamiser, pétrir et cuire (Bérah’ot 58A). Toutes ces actions corrigent la faute de l’homme et permettent l’existence du pain, tel que l’homme l’avait connu avant la faute. La faute a conduit le mélange du bien et du mal, par conséquent pour obtenir ce que l’homme désire il doit trier le mauvais du bon.

De là nous apprenons que le concept ‘’mélah’a’’ se défini dans la nécessité de retirer le mal pour obtenir le bon. Ceci est lié au sanctuaire, celui-ci a également pour sens la correction de la faute de l’homme premier. Tel que l’enseignent nos Sages, par sa faute l’homme a causé le retrait de la présence divine de ce monde, et le Tabernacle vient réparer cette erreur et réintroduire le divin dans le monde matériel ! ce Temple a été bâti par des actes qui ont pour but de nettoyer le bon en lui ôtant le mauvais, c’est-à-dire de revenir à l’état d’avant la faute. Là nous arrivons au Chabat, ce jour qui met en lumière que dans notre intériorité profonde nous sommes animés d’une âme pure du même niveau de Adam avant la faute. Chabat est tel le Olam Haba ! En ce jour nous nous trouvons dans une atmosphère pure et sainte, notre âme rejaillit de sa pleine lumière divine.

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