Le Miracle du Chabat
A la rue H’evron dans la ville de Bné Brak vivait un couple qui n’avait pas d’enfants. Alors âgés, lui de soixante ans et elle de cinquante ans, le miracle se produit et après trente ans de mariage D’IEU leur envoya un enfant. Que s’est-il passé ? Dans la rue où ils habitaient, malheureusement de nombreuses voitures y circulaient le jour de Chabat. Notre couple se rapprocha de la mairie et fit part de sa requête de fermer cette rue comme de nombreuses rues fermées le jour de Chabat dans la ville de Bné Brak. La mairie leur dit: afin de pouvoir fermer une rue il faut que tous les habitants de la rue signent une pétition et donnent leur accord. Ils circulèrent dans cette rue durant trois années pour obtenir l’aval de tous les habitants. Face à quelques habitants réfractaires, ils ne baisèrent pas les bras et après plusieurs tentatives ils obtinrent leur accord. Une fois la pétition signée ils apportèrent la pétition à la
mairie. La réponse fut malgré tout négative prétextant que si la pétition a plus de trois ans elle n’est plus valide et qu’il faut refaire signer à nouveau tous les habitants de cette rue ! Ils ont compris que ce n’était rien d’autre que le stratagème du yetser hara, ils retournèrent voir tous les habitants et s’investirent pour cette noble besogne tout en y rencontrant de nouveaux obstacles. Ils se dirigèrent à nouveau vers la mairie qui, cette fois-ci, accepta la pétition respectant son délai et toutes les conditions nécessaires. La rue fut fermée le jour de Chabat, et là le miracle se déclara favorablement D’IEU leur donna un fils !
De cette histoire nous pouvons apprendre plusieurs points. Tout d’abord lorsqu’on s’investi pour le Chabat le répandant et encourageant le plus largement possible on reçoit la bénédiction et la délivrance divine, déjouant même toutes les espérances
naturelles. Chabat est Mekor habérah’a – Source de bénédiction.
Le prophète Yéchâya dit clairement ’56-2,3 certains lisent ce passage dans la Haftara des jours de jeûne) « Heureux l’homme qui se garde de profaner le Chabat… l’homme stérile ne dira plus je suis un arbre desséché»! Il y a un lien étroit entre le respect du Chabat et le mérite d’avoir des enfants !
Rav Goal Elkarif (Hagada Sas Béimratéh’a page 220) s’exclame sur un autre point : le juif ne doit jamais tomber dans le désespoir! Et ce même si on ne voit pas toujours immédiatement l’effet de nos bonnes actions. On doit se munir de Emouna et de patience pour connaître la délivrance divine issue de nos bonnes actions. On ignore les plans de D’IEU mais nous savons que toute bonne action est récompensée.
Se Préparer au Chabat correctement
La sainteté du Chabat, sa puissance et ses effets sont indiscutables. Les textes de la Tora sont très clairs à ce sujet. On a cependant trouvé une discussion entre deux grands Maîtres pour comprendre comment cela se déroule.
Rav Tsvi zal – fils du baal Chem Tov, est d’avis que l’homme ne peut accéder aux sommets promis liés au Chabat uniquement si l’homme se prépare pour recevoir la sainteté du Chabat – selon cette opinion le Chabat est là et il revient à l’homme de se mettre en condition valable afin d’accueillir les vertus du Chabat. La sainteté du Chabat ainsi que tout ce qu’il contient vient certes de très haut, de D’IEU lui-même qui a fait Chabat (voir Béréchit), toutefois il incombe à l’homme de se préparer pour recevoir le Chabat. C’est une préparation active et une mise en condition de l’être pour être digne de Chabat. Il faut être Chabat! On peut dire d’après cette vision du Chabat que la bénédiction que l’on reçoit du Chabat dépend de notre investissement et notre préparation. C’est dans ces exercices que nous créons le bonheur du Chabat…
Rabi Pinh’as de Korits zal lui rétorqua : comment l’homme peut-il se préparer aux choses qui viennent d’en haut ?! Il revient à l’homme
de se préserver de toutes activités pouvant faire fuir le Chabat et ses vertus – selon cette opinion le Chabat est là et il revient à l’homme de ne pas abîmer ce qui se déverse sur lui du Chabat.
Tous les préparatifs dont nous nous investissons ne sont pas des conditions pour faire venir le Chabat mais ce sont des conditions pour ne pas perdre le Chabat qui est là. D’après cela la bénédiction est déjà là, le bonheur est à portée de main, il nous incombe de ne pas le perdre. Nous sommes désormais dans une préparation préventive !
La discussion est intéressante et passionnante …
Chabat notre garde-fou
A la fin de la Paracha de Chémot, la Tora nous raconte que Moché s’adresse à Parô et lui transmet la parole de D’IEU de laisser sortir le peuple d’Israël. Parô s’emporte et décrète d’alourdir l’esclavage prétextant même que Moché tient des paroles mensongères (Chemot 5 verset 1 à 9). Pourquoi Parô se met-il en colère ? Le Midrach Chémot Raba 5-18 commente : le peuple d’Israël détenait des ouvrages d’étude et tous les Chabat ils les consultaient et ils se renforçaient dans la foi que D’IEU les libérerait. Ainsi ils retrouvèrent du réconfort le jour de Chabat. C’est cela qui irrita Parô, il faisait tout pour
briser Israël et eux avec le repos du Chabat ils étaient emplis de joie – simh’a et trouvaient la force de ne pas s’écrouler.
Le Rav de Piltz (Hagada Sifté Tsadik page 293) conclut en s’exclamant: seul Israël détient la force de ne jamais s’écrouler, aucune autre nation ne peut l’égaler, parce qu’il se rattache aux saintes valeurs !
Avec et par le Chabat on trouve les moyens et l’énergie de ne jamais tomber dans le désespoir, dans l’abandon et fans l’effondrement. Tout aussi mauvais et cruel que Parô aucun persécuteur d’Israël ne nous fera tomber et chuter si tant est qu’on se rattache à D’IEU, notamment par le Chabat.
Chabat est le garde-fou d’Israël !