D’après Rav H.M Yakovson ‘’Néhora Déchabata’’
Lorsque la Tora parle du Chabat elle le nomme ‘’mikra kodech’’, faire de Chabat un ‘’mikra’’. Onkelos et Ramban traduisent le mot ‘’mikra’’ par ‘’méora’’ – un évènement ! Ne pas faire de Chabat un jour parmi les jours mais le distinguer des autres jours. Tout ce que nous faisons le jour de Chabat doit fondamentalement se démarquer des autres jours de la semaine. Par conséquent l’être sort de sa routine et se met en condition d’accueillir et de vivre cet évènement. Nos vêtements et nos repas de Chabat doivent être différents des autres jours. Nous comprenons désormais l’importance des préparatifs du Chabat, ceux-ci doivent être adaptés à l’évènement Chabat que nous nous apprêtons de vivre. Nous clôturons la bénédiction du Chabat en formulant ‘’mekadech hachabat’’ alors que pour les fêtes nous clôturons ‘’mekadech israel véhazémanim’’, la sainteté du Chabat n’est pas liée à Israël car c’est une sainteté indépendante d’Israël, le Chabat est en soi dessiné par la sainteté, par contre la sainteté des fêtes est animée par Israël, puisque les jours où tombent les fêtes dépendent du Tribunal proclamant le début de chaque nouveau mois (Bétsa 17). Ainsi dans la bénédiction des fêtes nous citons Israël avant les moadim, c’est Israël qui sanctifie le temps (Bérah’ot 49). (pour ce qui est du Chabat nous, Israël, pénétrons dans l’univers de sainteté du Chabat, nous apportons à priori rien à la sainteté du Chabat, elle est là et il nous incombe de nous en inspirer, alors que pour les fêtes c’est Israël qui les sanctifie, qui dessine la sainteté des fêtes !). Au traité Chabat 10b le Talmud enseigne que Chabat est un cadeau ‘’matana’’ que D’IEU a offert à Israël. Le concept cadeau renferme bien cette idée qui veut que tout dépend du donneur, le receveur est passif il reçoit le cadeau, la sainteté du Chabat est donc intrinsèque au Chabat même. Le cadeau renferme toutes ses vertus indépendamment de celui qui le reçoit, et celui qui le reçoit accueillera le cadeau avec tout ce qu’il contient de magnifique, c’est ce qu’il se passe pour Chabat, en l’accueillant on reçoit toute la sainteté du Chabat et tout ce que le Chabat a à nous offrir. C’est ainsi que s’exprime l’auteur du Sefer Hah’aïm, frère du Maharal : par le Chabat nous n’avons plus aucun doute sur l’existence de D’IEU, l’éclat de la lumière du Chabat et la joie qui en scintille provient de la même source suprême de la prophétie, nous n’avons plus de prophète et nous sommes en terre impure de l’exil, néanmoins D’IEU ne nous a pas abandonné et sa bonté se poursuit, IL déverse sur nous la lumière divine chaque Chabat, cela est la preuve même de la vérité e la Tora !