YAAKOV AVINOU s’était imposé de gravir les marches de l’Echelle, afin de s’élever spirituellement au point d’atteindre le sommet : le Trône céleste. Pour cela, il doit prouver à son beaupère Lavan, le redoutable, que son travail de berger a été parfait, et sa conduite irréprochable. Lavan l’idolâtre s’exclame à l’attention de YAAKOV AVINOU : si j’ai trouvé grâce à tes yeux, j’ai appris par magie que HACHEM m’a accordé Sa Bénédiction. C’est Lavan le terrible qui sollicite YAAKOV AVINOU dans le but d’établir une alliance de paix, ainsi qu’il est dit dans BERECHIT 33-44 : « Maintenant concluons une alliance, moi et toi, et Il sera témoin entre nous deux ». Fort de ce résultat, YAAKOV AVINOU envoie à ESSAV un message par des anges, en disant : -j’ai résidé chez Lavan, -j’ai observé les 613 MITSWOTH, -je n’ai subi aucune influence néfaste malgré tous les coups durs de Lavan le tyran, -et je suis resté fidèle à toute la TORAH, preuve que mon seul désir était de sanctifier le NOM de HAKADOSH BAROUKH’ HOU.

Ainsi, ce que je projette de faire relève seulement de la GLOIRE DU NOM DIVIN. C’est exclusivement dans cet esprit que je t’ai racheté le droit d’aînesse et pris la Bénédiction de mon père, afin de servir entièrement HAKADOSH BAROUKH’ HOU. ESSAV l’impie est convaincu que l’observance de la TORAH et des MITSVOTH constituent le EMET [la vérité]. Cependant, sa méchanceté est trop grande, il veut mettre YAAKOV AVINOU à l’épreuve, par l’intermédiaire de son Ange. Le « test » se prolonge toute la nuit et, au lever du jour, l’ange d’ESSAV dit à YAAKOV AVINOU (PARACHAT VAYISHLA’H 32/27 : « Laisse-moi partir, car l’aube est venue » YAAKOV AVINOU répond : « je ne te laisserai pas partir avant que tu me bénisses (que tu confirmes mon droit légitime aux Bénédictions de mon père YIST’HAK AVINOU). Il lui dit : quel est ton nom ? Il lui répond : YAACOV ! L’ange d’ESSAV reprend et lui dit : « Ton nom ne sera plus YAACOV mais ISRAEL, car tu as lutté devant HAKADOSH BAROUKH’HOU avec le Divin, avec les hommes, et tu as triomphé. » (32-28) RACHI explique le nom ISRAEL, il s’agit d’un titre d’honneur : SAR signifie prince d’HAKKADOSH BAROUKH’ HOU. Une deuxième explication existe : YACHAR : droit, représente la devise relative au fait de marcher droit avec HACHEM.

La mission d’ISRAEL consiste à propager la droiture de la TORAH, en combattant les forces du mal représentées par ESSAV et LAVAN. L’objectif des enfants de YAAKOV AVINOU appelés les béné Israël c’est de gravir progressivement les marches de l’échelle en ayant un comportement YACHAR c’est-à-dire irréprochable pour sanctifier le nom divin. Le roi David va mener un combat avec les Pélishtim dans la ville de Kéïla. Lorsqu’il est là-bas il reçoit un message divin par les ourim vetoumim qui lui dit de se sauver dans le désert de Zif. Car les habitants de Kéïla vont le livrer au roi Shaoul. Après que les habitants de Kéïla ont promis à Shaoul de lui livrer David Hameleh’, alors il va le poursuivre dans la région de Zif jusqu’à ce que Shaoul reçoit un message par un ange qui lui dit que les Pélishtim ont envahi la terre, ce qui contraint Shaoul de laisser sa poursuite contre David pour aller régler le problème d’avec les Pélishtim. Le fait que Shaoul soit maintenant orienté ailleurs, laisse la possibilité à David Hameleh’ d’être en vie. On aurait pu dire qu’il y a eu des circonstances qui ont fait que David Hameleh’ est sauvé, mais David Hameleh’ reconnaît que le secours lui vient de D’IEU. C’est qu’il va exprimer dans ce psaume dans lequel il va formuler toute sa confiance en D’IEU, son bitah’on. Le bitah’on est ce qui lui permet de voir les choses comme étant des évènements lui venant de la part de D’IEU mais c’est aussi ce qui lui vaut le secours. Lamenatséah’ mizmor ledavid : c’est en Toi D’IEU que j’ai eu confiance, comme il est dit dans Shmouel 1 chapitre 23, David va interroger D’IEU s’il doit faire la guerre contre les Pélishtim et D’IEU lui dit « vas, tu frapperas les Pélishtim », donc il a eu confiance d’aller et il y va.

Les Mefarshim expliquent qu’il n’a pas eu peur de Shaoul car ce qu’il fait est animé de la parole et de la promesse de D’IEU, et donc il a confiance en D’IEU. Si D’IEU me demande de faire quelque chose je le fais et je ne vais pas en subir des conséquences nuisibles. Lorsque D’IEU demande quelque chose à l’homme, il ne peut en subir des effets négatifs. « Je n’aurai jamais honte car c’est de Ta justice que Tu m’as porté secours », que vient faire la honte ici ? Les Mefarshim expliquent que David dit qu’il sait que le secours que va lui porter D’IEU ne dépend pas de ses mérites, mais c’est par la grandeur de D’IEU. A tel point il reconnaît que c’est la bonté divine, cette reconnaissance envers D’IEU il l’exprime en prière pour que ça soit toujours ainsi. La reconnaissance d’un état, que ça vient de D’IEU, conduit David à prier pour que ça soit toujours ainsi. Et puisque ça vient de D’IEU et non des mérites alors David prie pour que ça reste ainsi et faire grandir Son nom. Donc le bitah’on c’est déjà la confiance dans la parole divine, que D’IEU ne nous abandonne pas et reconnaître que ce qui nous arrive dans la vie n’est pas le produit de nos mérites mais de la bonté divine, l’expression de la grande bienveillance de D’IEU. Le bitah’on c’est reconnaître que je n’ai rien par moi-même, que tout ce que j’ai vient de D’IEU. Qu’est-ce que ça veut dire « je n’aurais jamais honte » ? Pourquoi exprimer sa gratitude que ça vient de D’IEU par la formule « je n’aurais pas honte » ? Je n’ai pas vu de commentaires qui traitent de cette partie du verset, mais je propose une idée : le roi David parle ici de la honte. La honte c’est un sentiment que l’homme a par rapport à une analyse de lui-même. Lorsqu’on est dans le bitah’on on n’a plus ce regard porté vers ce qu’on est mais on a un regard porté vers D’IEU, et donc si tout ne tourne pas autour de mes mérites, de mes bonnes actions, alors je n’ai pas à avoir honte.

La honte c’est l’expression du regard que j’ai sur moi, ou comment les autres le regardent, mais si je viens au nom d’Hakadosh Barouh’ Hou je n’ai pas a-à avoir honte. David Hameleh poursuit sa téfila et dit « c’est dans Ta main que je dépose le souffle de ma vie », il se trouve être dans les mains de D’IEU. « Tu m’as délivré, D’IEU de vérité », il a parlé de tsidkout et maintenant il parle de emet. Si la présence de D’IEU est une vérité convaincue, on ne peut qu’avoir confiance en D’IEU. C’est intéressant que dans la halah’a ce verset on doit le dire tous les soirs en remettant à D’IEU notre âme avec la confiance qu’IL nous la rendre chaque maton. « Je haïs ceux qui attendent l’espoir, le salut, de l’idolâtrie ou de tout culte étrange et étranger et moi j’ai eu confiance en D’IEU, je n’ai interrogé aucun autre culte, je me suis complètement fié à la confiance en D’IEU, ce qui me vaut de me réjouir de Ta bienveillance ». La confiance, la vérité et la bienveillance, le h’essed, sont liés. « J’étais oublié tel un mort, j’étais tel un objet perdu de son propriétaire », tout le monde pensait que David allait périr de par la multitude des ennemis et de ceux qui lui veulent du mal. Mais David ne flanche jamais car il a cette confiance forte en D’IEU, il a compris le Emet, et lorsqu’on saisit le Emet on ne peut avoir que du bitah’on et cela conduit à bénéficier du h’essed de D’IEU.

Au verset 18 il revient sur la honte « D’IEU, je n’ai pas honte de T’appeler », si je T’appelle réponds moi, ne me laisse pas repartir les mains vides, cet attachement à D’IEU conduit David à exiger un retour car si D’IEU ne lui répond pas, il va avoir honte aux yeux des autres, ils vont croire que D’IEU ne lui répond pas. Puis il revient sur les menteurs, « que les menteurs deviennent muets, ceux qui disent du mal sur les gens pieux (d’après le Alshih’ il parle ici de D’IEU, ceux qui parlent mal de D’IEU, qui mentent et prononcent des discours mensongers au regard de D’IEU), car je sais que le salaire que Tu as gardé dans le olam aba pour ceux qui te craignent, mais ce salaire caché je sais aussi que même dans ce monde-ci Hakadosh Barouh’ Hou gratifie de bienfaits et de Sa bontés les hommes » et il finit le dernier verset 25 en invitant chacun « renforcez-vous, tous ceux qui ont confiance en D’IEU », c’est à dire que ce n’est pas une émouna tangible, une émouna avec des hésitations. Il dit de renforcer leur « levaveh’em », levav ça veut dire que toutes les tendances de l’homme doivent converger vers la foi en D’IEU. David incite tous les croyants à renforcer leur émouna, à devenir encore plus forts, afin de voir la délivrance divine dans le olam hazé et dans le monde à venir. Je n’ai pas trouvé dans le Sefer Hakadmon une ségoula particulière pour ce psaume. Il ne propose pas de « remède » pour ce psaume. Peut-être que c’est un psaume qu’il faut dire en toute circonstance, déjà pour remercier D’IEU, mais étant donné qu’il a parlé du bitah’on, du Emet, de la émouna et de la crainte, il renferme essentiellement cette notion de confiance en D’IEU c’est donc une ségoula pour tout dans la vie. La ségoula du bitah’on ferme et convaincue en D’IEU est la porte du bonheur qui s’ouvre pour tous les domaines de la vie;

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