Diffusé ‘’pour la Gloire d’Hakadoch Barouh’ Hou’’ – par LA YECHIVA ‘’Torat H’aïm Cej’’, Nice

בס״ד

Lekha Dodi 797 Parachat H’ayé Sara

La Torah dit (PARACHAT H’AYE SARAH 25-1 et 2) : « Avraham prit une nouvelle épouse, nommée Kétourah. Elle lui enfanta six enfants: Zimran, Okchan, Médan, Mydian, Ichbak et Choua. »

Après la mort de Sarah Iménou, Avraham Avinou, âgé de 140 ans, prit pour épouse Kétourah. Qui est cette femme qui porte le nom de Kétourah, qui signifie Kétoret [l’offrande de parfums.] ?

Rachi explique : il s’agit d’Agar la mère d’Ichmaël, la princesse égyptienne qui avait volontairement choisi d’être la servante de Sarah plutôt que d’épouser un prince. Ses œuvres sont nobles et parfumées comme l’encens de la Kétoret. En effet, elle est restée fidèle à Avraham Avinou et ne s ‘est jamais unie à un autre homme depuis le jour où elle s’est séparée de lui.

Au même moment où Avraham Avinou envoie son fidèle serviteur Eliézer chercher une épouse digne de son fils Ytsh’ak, Ytsh’ak lui-même s’inquiète, pour sa part, du bien être de son père Avraham comme il est dit (Berechit 24-62 : « Ytsh’ak revenait de Béer Lah’aï Rohi » !

Cela signifie qu’Ytsh’ak Avinou est allé prier à l’endroit où les prières d’Agar ont été exaucées. Rachi cite le Midrach : Ytsh’ak s ‘est rendu « au Puits du vivant » pour y chercher Agar, afin que son père l’épouse.
Le père s’inquiète de l’avenir de son fils, le fils pense au bonheur de son père.

Mazal Tov à notre Père Avraham âgé de 140 ans qui prend pour épouse Agar-Kétoura ! Et Mazal Tov pour notre Père Ytsh’ak qui prend pour épouse Rivka ! Hakadoch Baroukh Hou déclare : « J’affectionne Avraham parce qu’il ordonne à ses enfants d’observer le DEREKH HACHEM, [la voie Divine] en pratiquant la charité et la justice.» (Berechit 18-19). Le comportement remarquable d’Avraham Avinou au cours de chacune des Dix épreuves constitue pour nous, qui sommes ses enfants, un enseignement particulièrement précieux.

L’essentiel est le DEREKH HACHEM, la Voie divine à suivre en permanence dans toutes les situations de la vie, et que la Torah nous enseigne.
Le Derekh Hachem consiste à ce que nous ne nous laissions pas influencer par de faux problèmes ou obstacles sentimentaux. (Les enfants doivent aider leurs parents de se remarier !) Bien au contraire, suivons les pas de nos Pères car c’est là le vrai Dérekh Hachem.

Apprécier la vie

par Rav Imanouël Mergui

Nous avons déjà rapporté au nom de notre Grand Maître Rav Chlomo Wolbe zal qui définit la simha comme étant la faculté d’avoir un regard positif sur les choses ! (…on ne peut recevoir la bénédiction divine que dans la simha ; et, nous recevons dans ce monde-ci le salaire de la simha que nous ressentons dans la réalisation des mitsvot…).

Avant d’arriver au niveau des paroles du Gaon Rav Chah’ zal qui affirme que l’épreuve est là pour augmenter notre simha (!), nous allons avec l’aide de D’IEU voir comment être bésimha déjà quand tout va bien…

Le Talmud au traité Chabat (150) enseigne :
« celui qui passe voir son commerce pendant Chabat (bien qu’étant fermé pendant Chabat), et réfléchit quoi acheter, quoi changer, dans quoi investir etc. afin de faire fructifier sa richesse, alors celui-ci verra sa richesse diminuée ».

Notre Grand Maître le Maaral explique que le Chabat et la richesse ont été donnés à l’homme pour qu’il soit rassasié ! (Chabat a lieu le 7ème jour : yom hashevii, de la racine sovéa – rassasié). Si au lieu d’être rassasié, l’homme est, au contraire, sous l’emprise de déagua, d’inquiétude, et n’a pas de répit le Chabat quant à la richesse, alors il se trouve à l’opposé du but même de la richesse et de Chabat ! En conséquence, D’IEU lui retire cette richesse…
La richesse est donnée à l’homme pour qu’il s’en réjouisse. L’homme peut et doit trouver satiété dans tout ce qu’il a dans la vie. Lorsque Chabat est là si l’homme est soucieux de ses affaires c’est qu’il ne vit pas pleinement le moment présent, il ne trouve pas satisfaction dans ce qu’il est en train de vivre.

Avec cela, nous pouvons mieux appréhender les paroles de Rav Chah’ zal : la guemara au traité Brahot (35A) dit « celui qui profite de ce monde sans faire de bénédiction est comme un voleur envers D’IEU ». Quel est le lien entre la bénédiction etlevol?

Il y a trop de choses dans la vie que nous faisons de manière automatique, sans les apprécier dans toute leur splendeur et leur grandeur. Sommes-nous conscients des processus miraculeux à l’œuvre lorsque nous respirons, mangeons, buvons etc. Réciter une bénédiction c’est reconnaître le bonheur de ce que je m’apprête à consommer, ne pas bénir c’est ne pas apprécier les choses, c’est les consommer sauvagement sans les savourer. La bénédiction a donc pour enjeu de nous faire prendre conscience de la chance que nous avons de pouvoir recevoir tous les bienfaits que D’IEU nous offre.

La bénédiction a pour enjeu de remercier D’IEU de tout cela. Lorsque je bois ou mange, je dois prendre conscience du trajet fabuleux qu’effectue ma boisson ou mon bout de pain !… Nous devrions remercier D’IEU sur chaque détail, tout est un bienfait de D’IEU.

Seul celui qui a une jambe dans le plâtre apprécie de marcher, celui qui a mal aux dents de boire froid, celui qui auneangineetadumalà déglutir … Pourquoi attendre qu’on nous retire quelque chose pour prendre conscience de sa valeur ?

Rav Chah’ écrit qu’il y a tellement de choses sur lesquelles nous devons remercier D’IEU que nous ne pouvons pas nous en rendre quitte ! Alors D’IEU envoie une épreuve, un bobo, un « aléas » pour nous faire prendre conscience de tout ce qui va BIEN grâce à D’IEU. L’enjeu de l’épreuve n’est pas de pleurer ce qui nous manque mais de remercier surcequ’ona!

Il en est ainsi dans notre rapport avec D’IEU et aussi dans notre rapport avec notre prochain. On doit apprendre à apprécier les bienfaits qu’on reçoit de chacun, n’attendons pas de perdre les choses ou les gens pour se rendre compte de leur valeur et de tout ce qu’ils nous apportent. Tous les matins nous récitons dans les premières bénédictions « chéasssa li kol tsorki» – nous louons et remercions ‘’qu’IL me fait tout ce dont j’ai besoin’’ ! On doit être en adéquation avec ce qu’on exprime, et faire l’exercice d’estimer notre vie et tout ce qu’elle contient. La vie n’est pas une guerre – disait Rav Wolbe ztsal ! Pour certains la vie c’est un problème, et elle n’a que de maux à nous offrir. Rav Yamnik chalita s’étonne de ceux qui pensent que la vie est comme telle et qu’on ne peut rien changer. Être bésimh’a c’est se tourner vers l’appréciable – dans un premier temps se rendre compte que dans notre vie il n’y a pas que des galères mais également apprendre à ne jamais perdre espoir, à continuer d’espérer le meilleur (et à un niveau beaucoup plus élevé se rendre compte que même ce qui nous paraît négatif est le début du positif…). C’est cela que nous enseigne Rav Wolbe : la joie c’est apprendre à voir le bon et beau côté de notre vie, ne pas se confondre et s’identifier avec nos problèmes, avec ce qui ne va pas.

Souris pour être heureux ! Apprécie la vie !

Dans notre paracha (H’ayé Sara 24-1) la Tora « Avraham se fit vieux, et D’IEU béni Avraham dans tout ». On peut s’interroger, demande le Gaon Rav Ben Tsion Moutsapi (Dorech Tsion), pourquoi D’IEU attend que Avraham soit vieux pour le bénir ? N’aurait-il pas valu qu’il soit davantage béni dans sa jeunesse ? Il rapporte au nom de Rav Ben tsion Méir H’aï Ouziel zal l’idée suivante : Avraham était heureux toute sa vie, jeune et vieux, mais là la Tora vient nous apprendre que d’ordinaire l’homme jeune est insatisfait – il a des projets à développer, il cherche une épouse, il veut des enfants, il se passe tellement de choses dans sa vie qu’il oublie de se réjouir. Mais les personnes âgées n’ont plus de projets à réaliser – ils profitent de la

vie qu’ils ont bâti durant leur jeunesse… cela veut dire qu’en soi l’homme doit être toujours heureux, néanmoins on peut admettre que durant sa jeunesse il est préoccupé par la réalisation de ses projets et a peu de temps pour se réjouir dans sa vie, toutefois lorsqu’il vieillit il prend le temps d’apprécier la vie. C’est extraordinaire : D’IEU donne la vieillesse à l’homme pour se réjouir quelques années sans avoir de soucis ! Que dire de celui dont sa jeunesse était pauvre d’évènements, de quoi se réjouira-t-il dans sa vieillesse ?! Nos années pleines d’énergies préparent nos années plus faibles. Nos années de vieillesse se réjouissent de la vie encore plus !!!

La force de faire

Au début de la paracha la Tora nous parle du décès de Sara, la première Mère d’Israël. Rachi fait remarquer qu’elle décéda lorsqu’elle entendit que Yitsh’ak ne fut pas offert finalement en sacrifice ! Nos Sages ne manquent pas de nous enseigner que Sara était supérieure à Avraham, elle était plus grande prophétesse. Comment comprendre qu’elle meurt de peine ?

Rav B.M Ezrah’i chalita (Birkat Mordéh’aï) propose la réflexion suivante : Avraham avait reçu l’ordre divin d’offrir Yitsh’ak en sacrifice, mais pas Sara ; or, nous savons que l’ordre divin protège l’homme, l’ordre lui donne la force et la vie. Le mérite de l’ordre et son exécution patronnent l’exécutant !
On se retient bien souvent dans la vie de faire ce que D’IEU nous ordonne, l’obstacle (réel ou imaginaire) et la peur de l’échec nous freinent. Nous oublions que l’ordre divin contient en lui les éléments nécessaires pour réussir. En vérité il n’existe pas de mitsva que nous ne puissions pas réaliser ! La Tora est la Parole divine adressée à l’homme, et s’il est dur de faire la volonté divine cela ne veut pas dire qu’il est impossible, c’est en faisant les choses qu’on trouve la force de les faire.

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Parachat H’ayé Sara

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le choix du conjoint

Lorsque Avraham nomme Eliezer pour trouver une épouse à Yisth’ak, il lui dit (24-3,4) « ne prends pas une femme des habitants de Kénaân parmi lesquels je vis, vas vers ma terre natale ». Rav Chilo Ben David (Haparacha Hamah’kima) soulève un point essentiel dans le choix de l’épouse : il faut remonter aux origines, ne pas se laisser aller à notre entourage. Ce n’est pas parce que je vis à Kénaân que je vais prendre une fille de ce peuple pour mon fils, prend du recul. Certes les origines de Avraham étaient idolâtres, alors quelle est la différence d’avec les filles de Kénaân ? Le RaN explique : dans la maison de Avraham tous étaient animés de vertus ‘’midote’’ ! (idée soutenue Rav Pinter Asara Nisyonot page 245, voir également Chem Michmouël Tazria 677). On choisit une femme qui a des midotes même si elle a des idées tordues plutôt qu’une femme qui a des idées justes mais animée de mauvaises midotes ! Bien évidemment il en est de même pour le choix du jeune homme. Les critères du choix de son conjoint doivent être justes afin d’assurer une vie de couple des plus meilleures ! Origine et vertus sont deux éléments à ne pas négliger. On peut dire : l’origine – d’où tu viens ; les midotes – où tu vas. Si on sait d’où on vientetoùonvaonestsûr de vivre une vie conjugale heureuse. Le compte en banque, les études et leurs pareilles si ce sont des critères valables ils occupent une place secondaire. On ne se marie pas avec les diplômes de son conjoint !

la clé de toutes les bénédictions

« Et D’IEU bénit dans tout » (24-1). Je ne sais pas si on s’imagine ce que veut dire être béni dans tous les domaines de la vie. Tous veulent y accéder ! Comment faire ? Quelle est la clé qui promet toutes les bénédictions dans tout ?

Rav Wallah’ (Maâyan Hachavouâ) rapporte au nom du H’ida ztsal qui cite le Yalkout Réouvéni un secret à diffuser sans modération : lorsque l’homme prie et adresse ses requêtes à D‘IEU, normalement il devrait recevoir tout ce qu’il demande, mais voilà qu’à ce moment il y a des accusateurs qui interviennent auprès de D’IEU pour protester afin que D’IEU ne lui accorde pas ce qu’il demande. ces accusateurs rappellent à D’IEU les fautes et les mauvais comportements de l’homme, et ceci freine la réponse divine. Cependant il y a une personne qui peut être bénie dans tout, d’aucun accusateurs ne sera à même de faire écran : Avraham ! Pourquoi ? Il représente la vertu du H’ESSED – la bienveillance envers autrui, lorsqu’on excelle dans le H’ESSED tout nous est offert sans retenue aucune !!! C’est par le H’essed que la Guéoula arrivera, disait le Grid de Belz Alim Litroufa)

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