בס״ד Diffusé pour la Gloire d’Hakadoch Barouh’ Hou, par LA YECHIVA Torat H’aïm Cej-Nice

Le Gaon Rav G. Edelstein chalita écrit (Darké Hah’izouk page 329) :

Il faut être vigilant de ne pas se mettre en colère le vendredi après-midi, et plus particulièrement le jour de Chabat ! Chabat est un jour de calme et de sainteté. C’est très grave de se mettre en colère pendant Chabat. Le Chla Hakadoch dit : nous savons que durant Chabat le feu de la géhenne chôme, mais celui qui se met en colère le ravive ! Chabat il faut être dans la joie !

Rav C. Lewinstein chalita écrit (Oumatok Haor Chabat 1 page 89) :

Il est rapporté au nom du Ari zal que lorsqu’on revient de la synagogue le vendredi soir il faut dire à voix haute et avec joie ‘’Chabat Chalom Oumévora’h’’, à ce moment on est comme le marié qui accueille la mariée avec une grande joie et d’un visage beau et agréable.

Rav B.T Moutsapi chalita écrit (Chivat Tsion 1 page 39) :

Dans la Tora il n’est pas écrit explicitement qu’on doit être joyeux le jour de Chabat, cependant il convient d’être joyeux comme nous disons dans les prières de Chabat ‘’véyisméh’ou béh’a kol israël mékédéché chéméh’a’’ – ils se réjouiront de Toi ceux qui sanctifient ton nom ! Comme l’enseigne la Sifri « le jour de votre joie – c’est Chabat ». Le Zohar dit que le jour de Chabat les créatures terrestres et célestes sont animés de joie, parce que c’est le jour de joie du Roi. Il sera donc interdit de penser et de parler de choses qui nous peinent.

Rav G. Rabinovitch chalita écrit (Tiv Hachabat page 195) :

Le peuple d’Israël a toujours gardé Chabat même en exil, même lorsque les nations se moquaient de nous ‘’vous n’avez pas respecté Chabat en Erets Israël, D’IEU vous a envoyé en exil’’ (Voir Rachi Eih’a 1-7). C’est bel et bien le respect de la pratique du Chabat qui nous a donné la force et nous permis de ne pas périr en exil !

La Mariée nommée Chabat

Tous les vendredis soir nous chantons ce chant exceptionnel qu’a compilé Rabi Chlomo Elkabets zal.
Il ouvre ainsi ‘’léh’a dodi likrat kala’’. Il nomme ici Chabat de kala – mariée. Chabat Kodech est la reine suprême ‘’chabat malkéta’’. En ce jour de Chabat le monde matériel rejoint le marié, l’union sacrée de la matière avec le divin. L’homme, durant les six jours de la semaine, longé dans ses affaires matériels rencontre le danger de voir dans le monde matériel des lois naturelles qui le régissent et risque de croire à une indépendance du monde. Il y a inconsciemment un rejet de D’IEU, h’as véchalom. Chabat nous permet de relier le monde au Créateur, de ne pas oublier que même s’il se cache, même si on ne le voit pas, Il est bel et bien là, présent et gestionnaire du monde. Chabat c’est redonner une place à D’IEU, en l’introduisant consciemment dans ce monde qui ne cesse de nous en éloigner. Ramener le monde à D’IEU, et ramener D’IEU au monde. Ce D’IEU inaccessible et infini, on peut le percevoir durant le jour de Chabat. C’est le sens de l’appellation ‘’chéh’ina’’, qu’on a l’habitude de traduire par ‘’la présence divine’’, qui se traduit plutôt ‘’la résidence divine’’. D’IEU trouve refuge dans ce bas monde si tant est qu’on le reconnaisse. certes de toute façon D’IEU est là, indépendamment de notre volonté, l’enjeu ici de vouloir le reconnaître et de le laisser opérer pleinement et ainsi bénéficier de toute sa gloire et sa bénédiction. C’est cela l’exercice du Chabat. C’est là que Chabat prend son sens de mariée qui est accueillie par son marié. L’harmonie du couple se joue dans toute sa splendeur lorsque chacun reconnaît pleinement l’autre et lui laisse toute la place. C’est le même schéma pour ce qui est de notre rapport avec D’IEU. C’est Chabat !
(inspiré de Ech Hachabat page 33 Rav Y.Y. Sheinfeld chalita)

Kidouch

Au traité Bérah’ot 43B le Talmud enseigne : Mar a dit, celui qui récite le kidouch du vendredi soir il retrouve le pouvoir de la vue ! D’après certains c’est lorsqu’on regarde le vin, d’après d’autres c’est lorsqu’on goûte le vin du kidouch. Quel est le sens de cet enseignement ? Le Talmud n’est pas un livre de ‘’ségoulot’’ farfelue ! Réfléchissons un instant sur l’enjeu, le sens du kidouch, on comprendra mieux sa vertu.

Rav A.Y. Pessin chalita (Barouh’ Acher Natan page 23) propose la réflexion suivante : réciter le kidouch c’est introduire dans le monde matériel une dimension spirituelle. Le vin, à dose mesurée et en récitant une bénédiction du vin et de Chabat, rehausse la vie à une sphère plus élevée. De ce fait on retrouve la vue. (Certes la vue physique, mais il me semble qu’il faille rajouter qu’avec le kidouch on retrouve la vision correcte du monde !).

Chabat, la lumière du monde.

Rav Pinkous zal écrit (Chabat Malkéta page 27): Faire Chabat correctement c’est s’inscrire de façon concrète dans l’univers de la kédoucha (sainteté), ceci fait de l’homme un nouvel être ! En ce jour où on ne se tourne pas vers nos affaires matérielles, on laisse toute la place à la manifestation du règne divin. Le monde change d’aspect, à tel point que le Choulh’an Arouh’ E’’A 62 postule que le jour de Chabat on n’a pas besoin d’inviter une personne qui n’a pas assisté au mariage pour pouvoir réciter les chéva bérah’ot. Chabat donne à chacun un nouveau visage. Le jour même de Chabat est un jour nouveau, et chacun est nouveau ! Tout ce que D’IEU a créé durant les six jours n’est qu’une création obscure si le roi ne s’y trouve pas. Chabat invite le roi à prendre place, là tout s’illumine. Chabat c’est la lumière du monde. Tout change. Tout prend un sens. En ce jour de Chabat chacun retrouve pleinement son nom de ‘’juif’’ (yéhoudi), puisqu’en pratiquant le Chabat il allume la lumière du monde, ce qui est bel et bien le rôle de chaque juif.

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